Les points remarquables…

L'église de Lamotte a été restaurée en 2013 à l'extérieur ; quant à l'intérieur, 2013 a marqué la fin de la restauration commencée en 2003, avec la mise en place d'un éclairage adapté.
L'église actuelle est construite essentiellement en briques, la Sologne étant pauvre en pierre. On a néanmoins fait venir des pierres pour les piliers et une partie du clocher. La brique est un matériau excellent pour une telle construction, même pour les fondations, car elle est résistante : la stabilité et le liaisonnement qu'elle présente permettent de réduire l'épaisseur des murs. De toutes façons, dans le cas de notre église Ste Anne, les charges à porter par les murs sont peu importantes car il n'y a pas au-dessus de la nef une voûte en pierre ou en briques mais un simple lambris à lames en recouvrement comme pour des ardoises. Au-dessus de ce lambris, il y a bien sûr la charpente puis le toit recouvert d'ardoises.
Les centres d'intérêt historiques dans l'église sont principalement :
- Le portrait sur bois du premier Curé de Lamotte, Charles de Villaines, installé en 1703 (transept sud) ;
- une plaque noire scellée dans le mur toujours dans le transept sud : elle rappelle que dans le mur de l'église est enfermé le coeur de Henry Durfort de Duras, mort à 27 ans sur un champ de bataille. C'était le fils du Maréchal Jacques-Henry de Durfort de Duras et de Marguerite-Félicie de Lévy de Ventadour, les fondateurs de la paroisse de Lamotte au XVIIème siècle.

Sainte Jeanne d'Arc - St Vincent de Paul

Un peu d'histoire...

L'église actuelle a été inaugurée en 1861. L'empereur Napoléon III régnait alors sur la France et était propriétaire de l'ancien domaine du Château de Lamotte, aujourd'hui occupé par la Fédération Française d'équitation. La Sologne en général et Lamotte en particulier doivent beaucoup aux initiatives de Napoléon III., qui a aussi contribué à la construction de l'église. Il s'agissait plus exactement d'une reconstruction : l'église précédente, en raison de l'accroissement de la population, était devenue trop petite.
Mais remontons plus loin encore dans le temps ! Quand Lamotte n'était encore qu'un village autour du château dépendant de la Seigneurie de Vouzon, il existait une petite chapelle construite en 1666. Cette première construction fut érigée en église paroissiale en 1703, il y a plus de 300 ans. Cette fondation d'une nouvelle paroisse fut le fruit des efforts du Duc Jacques-Henri Durfort de Duras et surtout de sa femme, les seigneurs du château de La Mothe de l'époque. C'est en leur mémoire que la rue passant devant l'église et le presbytère se nomme la rue Durfort de Duras. La paroisse fut dès cette époque placée sous la protection de Sainte Anne, en hommage à Anne de Lévis Ventadour, qui fut Seigneur du Château de La Mothe au milieu du XVIIè s avant d'entrer dans les ordres : il fut le premier à œuvrer pour la création d'une paroisse à La Mothe et fit même un don important pour cela.

Portrait du premier Curé de Lamotte, Charles de Villaines, installé en 1703.

Au plan artistique, l'attention du visiteur se portera sur les 4 œuvres d'art contemporain acquises par la Paroisse depuis 2003 :
- les 2 très belles statues ornant les piliers situés à l'entrée du chœur : côté sud, St Vincent de Paul, côté nord lui faisant pendant, Ste Jeanne d'Arc. Ces sculptures en pierre de Lens sont l'œuvre du sculpteur Jean Fréour (1917-2010). Elles sont vivantes et admirables. On dirait que Ste Jeanne, fragile et pure, écoute ses voix, et que le bon St Vincent vient tout juste de ramasser à terre, comme il le fit tant de fois, un enfant abandonné….
- Les 2 bas-reliefs en terre cuite peinte, à l'ouest, de part et d'autre de l'entrée : toutes 2 sont l'œuvre de l'artiste Clotilde Devillers (1956-2008). L'une orne les fonts baptismaux et représente, autour de Jésus crucifié au cœur transpercé, des scènes relatives au baptême, comme l'image biblique du cerf altéré cherchant l'eau vive ; l'autre, ornant la Chapelle de la Miséricorde, représente des scènes évangéliques sur le thème du pardon (le Bon Pasteur, le Fils prodigue…).

A noter qu'il existe un guide complet et détaillé pour la visite de l'église, afin d'en comprendre tous les symboles (vitraux, chemin de croix, dessins au sol…).