La Fraternité Saint Thomas Becket est pour ainsi dire née dans, avec et
par le scoutisme. A Nantes, aumônier d'une Troupe de scouts, l'abbé
Jean-Pierre GAC va grouper autour de lui quelques jeunes désireux de se
consacrer au service du Christ et des jeunes. Petit à petit, va ainsi
naître la Fraternité. Dès l'origine, elle s'occupera de scouts, fondant
même son propre mouvement : les Scouts Don Bosco.
Le scoutisme est en effet à l'heure actuelle une des meilleures écoles
de vie. Par l'apprentissage de l'effort, du don de soi, de la
persévérance et de la pureté, il fait de l'adolescent un homme
responsable et libre, prêt à affronter un monde redoutable. Le
scoutisme nous est donc très cher, et a une grande importance dans
notre apostolat.
En prière au tombeau de Saint-Pierre
Le service de la jeunesse, la Fraternité s'y consacre aussi par l'animation de divers groupes, par des centres de loisirs... et particulièrement par le Camp Sainte Jeanne d'Arc et le Camp Sainte Geneviève tous les étés depuis 36 ans.
Ces camps (l'un pour jeunes gens, l'autre pour jeunes filles)
apportent les éléments indispensables pour la connaissance de la
religion, de la société et de l'histoire, tout en laissant une large
place aux sports et à la détente.
Dans ces diverses activités
proposées par la FSTB, se dévoile aussi son esprit. On le comprendra
mieux si l'on remarque la couleur de son habit, vert comme l'espérance
; si l'on considère qu'elle est toute consacrée à la Nouvelle
Évangélisation que le Bienheureux Jean-Paul II appelait de ses vœux ;
si l'on envisage également son attachement indéfectible envers le pape
Benoît XVI, et à présent envers le Pape François.
Ce pour quoi la Fraternité œuvre, c'est le salut des âmes, qui ne
s'opère que dans l'Église. C'est pour cela qu'elle est si attachée à
l'Église, à sa grande Tradition, à son chant propre qu'est le
grégorien, à sa langue propre qu'est le latin, à sa théologie propre
qu'est celle de saint Thomas d'Aquin. La Fraternité est en ce sens
humble fille de l'Église, qu'elle s'attache à défendre de toutes ses
forces à la suite de son patron céleste saint Thomas Becket, mort
martyr pour l'Église. C'est d'ailleurs de là que lui vient sa joie,
joie qui frappe souvent ceux qui nous entourent. Cette joie est celle
de tous ceux qui travaillent au service du Christ dans le champ de son
Église, simplement mais fidèlement. « Un saint triste est un triste
saint », disait Don Bosco avec sa sagesse coutumière ; et saint
Dominique Savio, son jeune émule, reprendra : « Ici, nous faisons
consister la sainteté à être toujours joyeux ». Voilà notre programme
de vie !
Pour le réaliser, sainte Jeanne d'Arc est une de nos plus fidèles
alliées auprès du Seigneur ; elle nous invite à combattre pour la
défense de la foi et de la patrie. Nous nous laissons aussi
profondément inspirer par l'autre patronne secondaire de la France,
sainte Thérèse de Lisieux.
Mais
le scoutisme n'absorbe pas toute l'activité de la FSTB : les retraites
sont aussi un puissant moyen d'évangélisation, particulièrement adapté
à notre époque bruyante, rapide et superficielle. Aussi la Fraternité
les propose-t-elle à toutes les tranches d'âges : enfants, adolescents,
adultes, avec des formules adaptées.
Conscients de la difficulté
à se maintenir à niveau spirituellement sans le recours fréquent à la
retraite, les prêtres de la FSTB s'y dévouent inlassablement, grâce,
pour les adultes, à l'inestimable et éprouvée méthode de saint Ignace.
Quelques jours de retraite sont essentiels au cours d'une année, pour
prendre du recul, refaire ses forces spirituelles et entendre la voix
du Seigneur dans nos âmes. Avis aux amateurs !
La FSTB a reçu sont investiture canonique de Mgr Léonard, archevêque
de Malines-Bruxelles en Belgique. Elle est actuellement implantée dans
divers diocèses. La maison-mère se trouve à Onzain (en lien avec la
paroisse de Chaumont-sur-Loire), en Loir-et-Cher. Dans le même
département, trois prêtres résident à Lamotte-Beuvron. Outre trois
autres prêtres à Ollioules, près de Toulon, deux prêtres à Saint
Maurice dans la région parisienne, trois à Bayonne, la Fraternité
compte désormais une maison à Reyniès tout près de Montauban et désert une chapelle à Saumur.
Merci à ceux qui liront ces lignes de l'aider de leurs prières.
Deux entretiens avec son fondateur sont disponibles sur Internet :
- sur le site de Zenit (propos recueillis par Anita S. Bourdin, 21/01/2009)
- avec La Nef (propos recueillis par Christophe Geffroy, article paru dans La Nef n°421 – octobre 2012)